mardi 7 mai 2013

Ouragan vital.


De quel pierre sommes-nous faits ? De quel bois brûlons-nous ?

J'entends des cris, des chants montant de gorges puissantes,

Aussi la roue du temps qui grince en nous broyant debout.

Est-ce nous que j'entends ? Est-ce le vent qui joue et hante

Les espaces vides de nos carcasses farcies de convictions,

Soufflant nos existences comme il fait d'un toton ?

A terre ! Les mains derrière le dos, les pieds derrière la tête !

C'est le vent de la vie, ce tyran perpétuel, qui nous file perpette.

Il siffle à travers nous, nous plie comme ses poupées,

Nous gonfle du mot espoir, nous insuffle mille idées.



Pauvre rameur aux yeux fous, apprenti naufragé,
Contre un tel ouragan, il est vain de lutter !
Crois-tu vraiment guider ta destinée ?
Il est un prix à toute témérité !
Nul ne peut impunément
Aller contre le vent,
A contre-courant,
Vaillamment,
Inutilement.
Pédant !

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