jeudi 26 juillet 2012

Un mois de juillet peu productif mais positif...



Eh oui, il faut bien le dire, j'ai pris un peu de retard... 3 nouvelles en 2 mois, c'est bien peu. C'est du moins bien en deçà de l'objectif que je m'étais fixé.

Ce n'est ni un burnout, ni un manque d'idée... et encore moins la flemme ou le manque de temps qui sont à blâmer.

J'avais simplement, pour dire les choses clairement, "la tête ailleurs".

Entre mon admission à Polemploi, 2 3 soucis affectifs, quelques sorties à droite à gauche  et l'aide inconditionnelle que j'octroie à ceux que j'aime, le mois de juillet s'est écoulé à une allure folle.

Il est amusant de constater que l'écriture (la mienne, en tous cas) est fortement tributaire de notre état d'esprit... Certes, c'est beaucoup de travail que de "pondre" une nouvelle ou un roman, et l'on devrait être capable d'oublier tout le reste quand on écrit, oublier tout ce que l'on est pour exprimer sur le papier tout ce qui devrait être.

Pour une raison qui m'échappe, je n'ai jamais fonctionné de la sorte... Quand j'écris, je le fais vite et (je l'espère) bien. Si je n'écris pas, si je ne crée pas, c'est en général que je bute sur une question dans ma vie de tous les jours... Il importe dans ce cas que je trouve une raison de me rassurer ou de solutionner le problème le plus rapidement possible, ce qui est ma foi une attitude typiquement masculine. Dire "je m'en fous", blâmer "l'autre", et avancer, ce n'est pas ma façon d'agir.

Autre spécificité masculine, je fonctionne selon la fameuse doctrine "une chose à la fois, un pied devant l'autre". Bref, il faut d'abord que je résolve les petits dilemmes de ma vie quotidienne avant de m'attaquer à ceux de mes personnages de fiction, qui se retrouvent souvent dans des situations bien plus dramatiques que la mienne.

L'écriture fut une forme de fuite à l'époque de mon enfance, et de mon adolescence. J'écrivais d'abord pour oublier le quotidien et pour rêver.

Cette époque est révolue, je m'en aperçois de plus en plus... J'écris pour me faire plaisir certes, mais surtout parce que cela me permet de partager avec "l'autre", mon lecteur, un autre humain, les gens qui m'entourent. Là où l'écriture, du temps de ma jeunesse, était un moyen de fermer la porte sur un monde que je n'approuvais guère, elle est devenue un moyen de faire partie de l'univers qui m'entoure, d'y exister et d'y trouver ma place.

A la vérité, je ne pense pas que quelque chose ici-bas me fasse plus plaisir que le commentaire d'un lecteur ou l'opinion d'un ami...

 Je crois en des principes forts, tels que l'amitié, l'amour, le respect... Mais ceux-ci sont souvent conditionnés par l'attitude de "l'autre", cet éternel ennemi intime. Mon écriture, ma façon de charmer mon lecteur et de l'entraîner dans mon récit ne dépendent que de moi.

Quand l'attitude d'un proche me paraît illogique ou contrariante, je cherche, je raisonne, je tente de solutionner, en général par la parole et les concessions. Cela me coûte une énergie et un temps fous ! Je parviens souvent à trouver une solution satisfaisant les deux partis, moi et "l'autre". Mais durant tout ce temps, je suis improductif d'un point de vue littéraire.

Il me serait sans doute plus facile et plus productif de ne me soucier que de moi, de mon futur littéraire, fantasmé ou pas. Sauf que je ne marche pas comme ça. En choisissant de me tourner vers l'écriture pendant une année, j'ai choisi d'embarquer avec moi tous ceux que j'aime dans l'aventure... Et quand je me sens mal, en défaut vis-à-vis de l'un d'entre eux, mes projets d'écriture me paraissent vains et futiles.

Certains trouveront cela idiot, sans doute. Pour moi c'est simplement cela, être humain, être plus qu'un traitement de textes ou un pondeur de romans. Mes projets personnels sont importants, certes, mais je ne souhaite oublier personne en chemin. Et ceux à qui j'accorde mon affection auront toujours plus de valeur à mes yeux qu'une nouvelle bien écrite...

Enfin. Comme je le disais, je finis toujours par solutionner ces problèmes, le mois d'aout devrait donc être sensiblement plus productif, une fois que j'aurai retrouvé ma tranquillité d'esprit. C'est en bonne voie. Croisons les doigts !

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