vendredi 22 juin 2012

Apocalypsis, de Eli Esseriam.

Puisque ce blog se veut littéraire, je vais vous parler des bouquins qui m'inspirent et qui me plaisent, et me risquer à l'art délicat de la critique.

Aujourd'hui, je vais vous parler d'Apocalypsis, une saga en cours d'écriture, de Eli Esseriam (4 tomes parus aux éditions du Matagot, dans la collection nouvel angle).

Alice, Edo, Maximilian et Elias sont des adolescents de 17 ans pas tout à fait comme les autres. Ils ont été désignés pour mettre un terme à l'histoire telle que nous la connaissons, et sont de corvée pour le grand nettoyage final. Ils sont les quatre cavaliers de l'apocalypse, tadammmm !

Leur mission accomplie, il ne restera dans leur sillage, que l'on devine sanglant, que 144 000 âmes jugées dignes d'être sauvées. 144 000 sur six milliards ! Inutile de vous dire que c'est une sacrée tâche qui attend nos anti-héros.

Anti-héros, certes, j'ose le mot. Alice la pimbêche hautaine, Edo la petite frappe, Maximilian le fils de bonne famille mais salopard de première, et Elias le bègue n'étaient clairement pas destinés à être des messieurs et madame "tout-le-monde". Au grand jeu de la vie, ils ont tiré des cartes peu banales...

Les quatre premiers volumes de la saga sont consacrés à la genèse des cavaliers. Chaque volume nous présente l'un des personnages dans le détail, et c'est là que le talent de l'auteur fait toute la différence. Eli Esseriam réussit à créer des personnages extrêmement crédibles et à nous intéresser à eux, qu'ils nous soient sympathiques ou pas. Leurs petits tracas quotidiens, leurs traits de personnalité touchants ou haïssables, leurs passés tourmentés et leurs amours idéalisées ou impossibles... Il suffit de lire dix pages et la magie opère, on est accrochés, on veut connaître la suite. L'auteur nous présente ses héros, leur entourage, leur passé, et là, paf, les pouvoirs de l'apocalypse se manifestent tels une crise d'acné tardive et viennent chambouler le destin de nos cavaliers en herbe, condamnés à entrer dans leur rôle de purificateurs. Pouvoirs et rôles dont certains se satisfont mieux que d'autres...

Bien loin de se limiter à nous narrer un amusant jeu de massacre, Eli prend le temps de planter son univers, de multiplier les enjeux. Ainsi, les quatre premiers volumes ont beau nous narrer quatre histoires différentes, elles se recoupent souvent, parfois de façon inattendue, mais jamais saugrenue.

Les pouvoirs des héros, quand à eux, sont éminemment redoutables. Suggestion, contrôle du temps, polymorphisme, hyper-empathie... Les quatre cavaliers de l'apocalypse sont bien armés, et doivent apprendre à maîtriser correctement leurs attributs, ce qui se fera sans l'aide d'un mentor à la barbe grise et au verbe sage. Là encore, l'auteur fait dans l'originalité, en confrontant les quatre cavaliers de l'apocalypse à la méthode empirique... Autrement dit, ils expérimentent, avec plus ou moins de bonheur, les pouvoirs qui leur ont été conférés. Ce qui ne tarde pas à radicalement changer leur vie.

Eli Esseriam, avec ces premiers romans, risque d'en épater plus d'un, et c'est tout le mal que je lui souhaite. Une écriture fine, un sens de la psychologie des personnages juste admirable, et une plume teintée d'un humour acerbe parfois. Même pas honte, j'aime, et je recommande. Le 5ème tome sort en septembre. Vous pouvez vous procurer les 4 premiers volumes à la librairie L'antremonde :

http://www.facebook.com/pages/Librairie-L-Antre-Monde/176436635710636 



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