dimanche 30 juin 2013

Acier bleu.

A fredonner sur cette chanson : http://www.youtube.com/watch?v=k2kbOpJazKI


D'acier bleu, cette âme tâchée de rouille,
Rien n'a su la briser, et j'y tiens.
Des fantômes, oui parfois y patrouillent,
Mais je connais leurs noms ; ils sont miens.

A parier sur les caprices de demain,
On ne gagne le plus souvent rien.
Je veux croire en toi comme un reflet de moi-même.
Si je me trompe, qu'importe : j'aime.

Le destin est un jeu, la folie est un dé,
Et je joue la partie sans tricher.
Un rêveur, un idiot, appelle-moi comme tu veux,
Mais personne ne sait ce que je peux.

Mon soleil brille encore, en a éclipsé d'autres,
Et je ne suis ni diable, ni apôtre.
J'ai connu la tristesse et j'en fis,
Puisque la fuir est vain, une amie.

Sur ces rives où dormaient mille et un regrets,
J'ai laissé ceux qui les créaient.
J'ai renié ceux-là seuls qui me reniaient,
C'est faux, crois-tu ? Rien n'est plus vrai.

Insoumis, indompté, invendu, invendable,
Nul ne peut prétendre m'avoir acheté.
Je ne fuis nul regard, ne crois en nulle fable,
Et la haine, jamais n'ai remboursé.

Les flammes qui m'ont forgé t'échapperont toujours,
Et brûleront les ailes des vautours.
Peu m'importe qui tu es, d'où tu viens,
Je t'accepte comme tu es, ne change rien.

Insoumis, indompté, invendu, invendable,
Je ne fuis nul regard, nulle fable.

Car en mon âme d'acier, bleue et tâchée de rouille
Brille une flamme éternelle, et j'y tiens.
Les fantômes qui parfois y patrouillent,
Je connais bien leurs noms ; ils sont miens.

Mon soleil en a éclipsé d'autres,
Et je ne suis ni diable, ni apôtre.
Je tutoie la tristesse en amie
Et pour la dérider : je souris.